La philosophie interrompue : venir après la Reforma Universitaria de 1918 et mai 68
Colloque international de philosophie dans le cadre de la Semaine de l’Amérique Latine et des Caraïbes.
Organisé par le Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie de l’Université Paris 8 (LLCP), le Laboratoire du changement social et politique de l’Université Paris 7 (LCSP), l’Institut des Hautes Etudes Latino- américaines de l’Université Paris 3 (IHEAL), le Centre de recherche sur l’action locale (CERAL) de l’Université Paris 13, le séminaire Dialogues philosophiques de la Maison de l’Amérique Latine à Paris, la Red Internacional Pensamiento Crítico (RIPC), la Fondation Maison des Sciences de l’Homme à Paris (FMSH), avec le soutien de l’Institut des Amériques.

L’année 2018, d’une rive à l’autre de l’Atlantique, commémore deux évènements majeurs du siècle passé, qui introduisent une rupture significative entre un avant et un après. D’un côté la Reforma Universitaria de 1918 de Córdoba signe le bouleversement radical du système matériel des idées de recherche et de transmission des savoirs dans toute l’Amérique du Sud. D’un autre côté, le paradoxe de la révolte de mai 68 tiendrait à ce que, bien loin d’être réductible à l’insurrection d’une jeunesse désireuse d’en finir avec un vieux monde qui l’empêchait de jouir des biens de consommation offerts par le capitalisme, elle fut un moment d’espérance révolutionnaire avec des mots d’ordre anticapitalistes et antiétatiques.
Mais l’essentiel n’est pas d’interpréter les évènements d’hier, mais de venir après.
Comment les raisons de penser l’interruption et ses promesses ont-ils pu devenir les raisons pour lesquelles il faudrait ne plus y croire, dans l’ordre du politique comme dans celui de la philosophie ? Qu’est-ce qui devient possible de ce qui était jusqu’ici impensable, et qui se donne de nouveau le nom de philosophie tandis que la fin des choses politiques comme la philosophie était annoncée ? Venir après, cela définit une espèce de rationalité qui est en rupture avec la raison stratégique, c’est se placer dans une logique où il n’y a ni commencement, ni fin, mais où il y a quelque chose qui continue (Jacques Rancière).
Mercredi 30 mai à l’ Université Paris 7
5, rue Thomas Mann (75013)
9h | Ouverture
9h30-11h | Qu’est-ce qu’une interruption philosophique ?
11h30-13h | Hospitalité et politique
14h-16h | L’étincellement du dehors : après la Bataille, après Blanchot
16h15-18h | Les institutions philosophiques : discipline, critique, libération
Jeudi 31 mai à l’ Université Paris 3 [IHEAL]
Amphithéâtre, 1er étage, 28 rue Saint-Guillaume (75007)
9h | Ouverture
9h30-11h | Réformes Universitaires
11h15-12h45 | La mémoire : venir après les dictatures
14h-15h30 | Revolución universitaria : José Ingenieros
15h45-17h30 | Décoloniser les savoirs. Epistémologies et regards des luttes : autant de gaieté que possible
18h | Table ronde sur les publications autour de Miguel Abensour
Vendredi 1er juin à la Maison de l’Amérique Latine
217 ; Bd. Saint-Germain (75007)
9h10-10h30 | Education, Libération, Emancipation 1
10h45-12h15 | Education, Libréation, Emancipation 2
14h-15h45 | Scènes du visible
16h | Conférence de clôture
17h15 | Cérémonie de clôture
Documents
Calendrier
- mercredi 30 mai 2018, 09h-18h, Université Paris 7, 5 rue Thomas Mann (75013).

Première journée du colloque
- vendredi 1er juin 2018, 09h-18h, Université Paris 3 [IHEAL], Amphithéâtre, 1er étage, 28 rue Saint-Guillaume (75007).

Deuxième journée du colloque
- samedi 2 juin 2018, 09h-18h, Maison de l’Amérique Latine, 217 Bd. Saint-Germain (75007).

Troisième journée du colloque